Augmentation mammaire et transfert de graisse (1)

Bien que la société française de chirurgie plastique (SOFCPRE) reste prudente vis-à-vis des injections de graisse dans les seins cette technique se pratique de plus en plus avec des résultats très intéressants. Le principe est relativement simple et consiste en une greffe de graisse autologue visant à augmenter le volume des seins. Réalisées depuis une dizaine d’années dans le cadre des reconstructions mammaires, ces greffes adipocytaires sont maintenant utilisées dans la correction de certaines asymétries (syndrome de Poland, seins tubéreux…) et dans l’augmentation mammaire esthétique.
Technique : En pratique il s’agit, sur la même patiente, de prélever la graisse au niveau des stéatoméries telles le ventre ou les culottes de cheval par exemple, de centrifuger cette graisse de manière à la purifier, puis de la réinjecter au niveau des seins selon une technique de lipostructure°. Les seins étant peu extensibles, les quantités de graisse injectées sont limitées et il faut, lorsque l’augmentation mammaire dépasse les 200cc, faire deux voir 3 temps opératoires. Certains, pour distendre les seins préalablement et ainsi augmenter leurs capacités d’absorption, utilisent un système d’aspiration, le Brava°. Celui-ci consiste en 2 dômes de plastique placés autour de chaque sein. Une dépression par aspiration continue modérée ou discontinue forte est appliquée afin de distendre les tissus mammaires les 4 semaines qui précèdent l’intervention. Dans ce cas des injections de l’ordre de 300cc sont envisageables.

Lipostructure ou lipofilling

Intérêts : Contrairement aux implants mammaires qu’il faut changer à terme, aucune ré-intervention n’est nécessaire une fois le volume souhaité obtenu. Par contre le sein évolue au gré des prises ou pertes de poids comme un sein normal. La consistance est tout à fait naturelle et aucun corps étranger n’est perceptible. Les suites opératoires du lipomodelage sont habituellement très simples, il n’y a aucun risque de coque, sérome ou hématome. L’infection est exceptionnelle.

Par Docteur Van Der Stegen

Docteur Damien Van Der Stegen Qualifié en Chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice par le Conseil de l’ordre des médecins Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie générale Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie maxillo-faciale Diplômé de l’AEU de Microchirurgie expérimentale et clinique chirurgien esthétique Lyon et Saint-Etienne

11 commentaires

  1. Bonjour, pourriez vous nous indiquer le coût approximatif de ce genre d’ intervention? Et si elle se pratique en clinique ou en cabinet? Merci

  2. Bonjour
    Oui effectivement c une très bonne technique, beaucoup plus intéressante que augmentation avec silicone, mais que-ce que vous me conseiller pour moi je vouler faire une AM je la fais avec silicon ou avec cette nouvelle technique?!!! Et je vouler savoir aussi est-ce que je peux gardes ce volume comme selle de cilicone? Ou comme les autre injection renouvelable tous les an??! Car je voudrez taper l’intervention le plus rapidement posible, et est-ce que y’aurra une cicatrice ou pas??. Voila mè questions, et je vous remercier beaucoup pour votre réponse.
    Bien cordialement.

  3. Bonjour,
    Effectivement cette technique peut apparaître plus intéressante que la mise en place d’implants mammaires lorsque l’augmentation de volume souhaitée reste modérée (inférieur à 150cc). Au-delà, plusieurs temps opératoires devront être envisagés à moins d’investir dans le système BRAVA qui, en distendant le sein au préalable, permettra de mettre davantage de graisse. Le but de l’intervention est que l’augmentation soit définitive. La graisse injectée dans le sein survie comme une greffe. Il ne s’agit pas d’un acide hyaluronique qu’il faut réinjecter régulièrement tel le Macrolane mais le volume du sein peut varier en fonction des variations de poids.
    Cordialement.

  4. Bonjour,
    Il s’agit d’une intervention à part entière! Elle doit donc être réalisée en clinique agréée. L’investissement est fonction de l’importance du lipomodelage et donc du temps opératoire. Un budget de l’ordre de 5000 euros doit être envisagé, soit un peu plus cher qu’une augmentation mammaire par prothèses. Je vous rappelle que les complications sont rares et que l’augmentation est définitive. Pas de changement d’implants à envisager, pas de risque d’hématome ou de coque. Pas de cicatrice…
    Le lipomodelage est une belle alternative pour une augmentation mammaire modérée.
    Cordialement.

  5. Le budget pour cette double intervention (lipoaspiration + petite augmentation mammaire) est entre 4500 et 5000 euros.
    Attention, j’insiste sur le fait que l’augmentation mammaire est très modérée.
    Cordialement.
    Dr D. van der Stegen

  6. Bonjour,
    Il n’y a actuellement aucun élément qui associe le lipomodelage mammaire au cancer du sein.
    Comme expliqué dans les articles une surveillance radiologique du sein après intervention (1 et 2 ans) est nécessaire pour identifier d’éventuelle images en rapport avec les injections de graisse.
    Cordialement.
    Dr D. van der Stegen

  7. Bonjour,
    Je suis aller voir sur des site et des forum ou des femmes temoigne apres cette opération et ou beaucoup disent que 6 moi svoir 1 ans apres leur seins etait redevenu comme avant . C’est technique me plait mais payer 4500euro voir 5000 pour 1 ans apres tout refaire non merci ! Comment ca se fait que ses femmes ont retrouver leur tailles d’avant?

  8. Bonjour,
    Comme mentionné dans les précédents messages et dans l’article du blog l’augmentation mammaire reste modérée et l’aléa de la prise de greffe est incontestable. Un deuxième temps opératoire peut être envisagé.
    Quoiqu’il en soit il semble effectivement que dans certains cas le lipomodelage des seins doit être davantage considéré comme un complément à une lipoaspiration que l’inverse.
    Cordialement.
    Dr D. van der Stegen

  9. Bonjour Docteur,
    J’avoue avoir été intéressée, intriguée par le principe de cette procédure, et l’être encore, mais avec quelques réserves issues d’expériences toutes personnelles.
    Pour ma part, je ne connais le principe de la lipoaspiration que dans le cadre du lipomodelage du visage accompagnant un lifting. Ponction de petite quantité de graisse injectée dans la zone des pommettes, donc. Or j’ai remarqué, à deux reprises, que le visage (le mien) ne conservait à long terme (plus d’un an) qu’une petite partie de cette graisse.
    Je suppose que la prise de greffe de graisse dépend des zones du corps, des capacités de « stockage » de ces zones et de l’âge de la patiente.
    A la ménopause, la face arrière des cuisses, l’intérieur des genoux conservent volontiers leur propre graisse, qu’en sera t’il de la poitrine lorsqu’elle est peu développée?
    Les voies de la graisse sont-elles impénétrables?
    A voir donc et en consultation…

  10. Bonjour,
    Comme expliqué précédemment les injections de graisse conservent une part d’aléa.
    Au niveau des seins il apparaît que 2 séances de lipomodelage sont souvent nécessaires pour une augmentation qui reste somme toute modérée.
    Au niveau du visage nous nous orientons vers des techniques de micro-prélèvement car il semble que plus la graisse ré-injectée est fine, meilleure est la prise de greffe. Nous venons d’ailleurs de nous procurer aux USA une canule de prélèvement dont les orifices de prélèvement font 1mm, ce qui autorisera des réinjections à l’aiguille et probablement de meilleurs résultats.
    Cordialement.
    Dr D. van der Stegen

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *