Le régime ancestral ou paléolithique semble être actuellement le régime alimentaire idéal. Pour comprendre pourquoi, nous devons revenir quelque peu sur nos origines et sur la théorie de l’évolution.
Au commencement étaient les dinosaures…maîtres incontestés et incontestables de la terre. Les premiers mammifères, de très petites tailles (souris) cohabitaient. Il y a 65 millions d’années, une collision entre notre planète et une météorite entraîne la disparition des plus gros ce qui permet le développement des plus petits. Les premiers primates apparaissent il y a 50 millions d’années et donnent naissance aux prosimiens (lémuriens) d’une part et aux anthropoïdes (singes et hommes) d’autre part. Les premiers hominidés sont retrouvés il y a 5 à 10 millions d’années, mais ce n’est qu’avec les australopithèques au paléolithique qu’ils deviennent bipèdes. De petites tailles (1 à 1,5m) et avec un cerveau de volume limité (300 à 450cc) ils vivaient il y a 4 millions d’années. Ensuite on décrit homo habilis (taille du silex, langage), homo erectus (maitrise du feu, chasseurs), homo sapiens (vie en communautés organisées, armes de pierre complexes), Neandertal (culture religieuse, rituel pour les morts). Certains sont des ascendants directs, d’autres des oncles dont la lignée s’est éteinte. L’homme moderne ou homo sapiens sapiens remonte seulement à 100 000 ans. Il est grand (1,7 à 1,8m) avec un « gros » cerveau (1400 cc).
Comment, en partant de nos ancêtres mammifères de l’époque des dinosaures, qui ressemblaient à de minuscules souris, arrivons-nous aux bipèdes élancés et « intelligents» que nous sommes? L’évolution passe par nos gênes et donc notre ADN. Les mutations ne sont pas si rares mais la plupart sont silencieuses (pas de modification du phénotype), ou somatiques et donc non transmises (par opposition aux mutations portant sur les gamètes) ou pathologiques responsables de formes non viables ou malades. Parfois la mutation est transmissible et modifie l’espèce d’origine en la transformant. Cette évolution est soumise à la sélection naturelle, la nouvelle espèce ne survivant que si elle est aussi bien ou mieux adaptée que la précédente.
Ainsi, si la girafe a un long cou ce n’est pas parce qu’elle « voulait » se nourrir des feuilles en haut des arbres mais bien parce que, un beau jour, par hasard, l’une d’entre elles est née avec un cou plus long. Ce cou allongé lui a permis de mieux se nourrir que les autres et donc de mieux se reproduire. De ce fait la girafe à long cou a survécu, celles à petits cous ont disparus.
Ces premières explications nous permettent donc de comprendre que l’homme moderne que nous sommes est le fruit d’une évolution et d’une sélection impitoyable de 7 millions d’années. Nous verrons dans le prochain article que, en transformant radicalement son mode de vie et son alimentation il y a 10 000 ans l’homme s’est désynchronisé de son évolution biologique.
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