Depuis 3 à 5 ans de plus en plus de personnes choisissent de se faire soigner à l’étranger. Ceci est vrai pour la chirurgie esthétique (Tunisie, Maroc, Brésil…) mais aussi pour les soins dentaires (Pologne…) ou des interventions lourdes (chirurgie cardiaque ou greffes en Inde). La mondialisation est passée par là et la grande disparité des niveaux de vie explique que, pour la chirurgie esthétique en tous cas, certains de nos concitoyens, comme nos grands patrons d’entreprise avec la main d’œuvre, vont là où c’est le moins cher ! Une augmentation mammaire, par exemple est facturée entre 2500 et 2800 euros en Tunisie. Ceci inclus le voyage et quelques jours dans un hôtel étoilé local. Bien que je ne sois pas certain que l’on profite pleinement de la piscine, la différence avec une intervention en France est de l’ordre de 1500 à 2000 euros ce qui, de prime abord, n’est pas négligeable.
Les chirurgiens étrangers, habituellement formés en France ou aux USA, sont souvent compétents au même titre qu’un chirurgien plasticien français. Les cliniques et les plateaux techniques sont de plus en plus modernes même si les normes de sécurité sont moins strictes que chez nous. Dans la grande majorité des cas les interventions se passent bien et les suites opératoires sont simples.
Alors pourquoi hésiter ?
Simplement parce que les reprises ou complications (sauf vitales) de la chirurgie esthétique ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie. Si votre intervention se complique, le traitement nécessaire sera à votre charge et les 1500 à 2000 euros de différence initiaux risquent vite de paraître dérisoire. En France, vous aurez toujours la possibilité de vous retourner contre votre chirurgien et son assurance Responsabilité civile professionnelle vous dédommagera. En Tunisie ou au Maroc, ces procédures, déjà complexes en France, seront très difficiles voir impossibles. En conclusion nous vous conseillons de bien réfléchir avant de franchir le pas (ou plutôt la frontière…). Nous assimilerons cette démarche d’économie financière à la souscription d’une assurance voiture, habitation, invalidité ou décès. Tant qu’il n’y pas de problème on répugne à payer, jusqu’au jour où…