L’idée que les laitages, par le calcium qu’ils sont sensés apporter, sont indispensables à la santé, à la croissance osseuse et à la prévention de l’ostéoporose est toujours très forte.
Bizarrement, c’est dans les pays où la consommation de laitage est la plus importante (Suède, Norvège, USA, Allemagne, Irlande) que l’on note le plus de cas d’ostéoporose. A l’inverse, dans les pays en voie de développement, au Japon et en Chine où l’on consomme peu ou pas de laitage, l’ostéoporose est très rare.
L’os est un tissu vivant en perpétuel renouvellement qui gagne et perd du calcium. Il semble que le calcium osseux soit utilisé par l’organisme pour neutraliser l’excès de charge acide apportée par l’alimentation. En effet le corps s’efforce de se maintenir dans ce qu’on appelle l’équilibre acide-base. Lorsqu’il y a trop d’acide, l’organisme puise dans les minéraux osseux (citrate et carbonate de calcium notamment) pour rétablir l’équilibre. Les os, alors, se fragilisent.
Le régime alimentaire moderne, riche en céréales, sel, sucres et laitages est fortement acidifiant. A l’inverse, les fruits et les légumes sont alcalinisants.
En résumé, les laitages quoiqu’en dise les instances scientifiques gouvernementales (il faut bien soutenir nos producteurs laitiers et écouler les surplus européens…) ne présentent aucun intérêt pour une bonne santé osseuse et sont peut-être même facteur de décalcification par la charge acide qu’ils apportent.
Ceci dit, des apports suffisants en calcium sont indispensables mais les légumes crucifères (brocolis, choux….), certaines eaux minérales et les petits poissons comme les sardines ou les anchois renferment du calcium dont le coefficient d’absorption est bien supérieur à celui des laitages.
Lait et diabète
Plusieurs études ont clairement accusées l’introduction du lait de vache dans l’alimentation du petit enfant d’être à l’origine du diabète de type 1 (insulino-dépendant). En effet certaines protéines de ce lait comme la Béta-caséïne A1 sont soupçonnées de déclencher la production d’anticorps détruisant les cellules du pancréas qui fabriquent justement l’insuline.
Lait et pathologie cardio-vasculaire
Statistiquement il apparaît également que les grands consommateurs de lait ont un risque accru de maladies cardio-vasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébrale…). Il est possible que les protéines du lait empêchent l’absorption des substances antioxydantes des fruits, des légumes, qui elles, protègent de ce type de pathologies. Par ailleurs l’alimentation industrielle du bétail augmente considérablement les taux d’oméga6 au détriment des oméga3.
Lait et cancer
Selon plusieurs études, les personnes consommant de grandes quantités de lait présenteraient un risque plus élevé de cancer des ovaires, de lymphomes, de sarcomes des tissus mous et de cancer de la prostate.
Conclusion
Contrairement à certaines recommandations, des consommations excessives de lait nous apparaissent injustifiées. Comme le recommande l’école de santé publique de Harvard, un laitage par jour semble amplement suffisant.