Augmentation mammaire (1)

L’histoire de l’augmentation mammaire est ancienne et dès la fin du 19è siècle, CZERNY, un chirurgien allemand, tente de combler une dépression mammaire par un lipome prélevé en région lombaire. Par la suite, différents produits sont utilisés, tels  des huiles de paraffine ou de silicone, des greffons cutanés ou dermo-graisseux, des boules de verre ou d’ivoire, du cartilage animal et différents synthétiques comme le Plexiglas° ou le Teflon°. Les résultats étaient régulièrement catastrophiques et je n’ose imaginer le nombre de seins « sacrifiés » sur l’hôtel du fantasme de la féminité.

Sainte Agathe

Ce n’est qu’en 1962, au Texas, que Frank GEROW et Thomas CRONIN avec la DOW CORNING COMPANY (fabricant de silicones)  implantent la première prothèse contenant un gel de silicone. Celle-ci est constituée d’une poche de silicone épais remplie d’un gel de silicone. Le succès est immédiat et le nombre d’interventions d’augmentation mammaire s’accroit très rapidement. Après une période d’euphorie, il faut admettre que le résultat est quelquefois décevant voir franchement mauvais avec un sein devenant souvent trop ferme, quelquefois dur et même déformé. Une véritable coque peut se former autour de la prothèse. Pendant les années 1970 et 1980, les implants sont régulièrement modifiés dans leur consistance et leur enveloppe, l’emplacement (pré ou retromusculaire) et la voie d’abord (axillaire, aréolaire, sous-mammaire).

Prothèse mammaire gel de silicone

Alors que, les prothèses mises au point à la fin des années 1980 semblent réduire le problème de coques, une polémique éclate aux États-Unis, mettant en cause les silicones. Des cas de maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux…) sont attribués aux prothèses en silicone ce qui entraine l’interdiction de ces implants aux États-Unis, au Canada et en France. En 1992, un comité d’experts réunis par la FDA américaine ne retient pas de lien de causalité. Toutes les études ultérieures confirment l’absence de rapport entre prothèse contenant un gel de silicone et pathologies auto-immunes.

Ces implants sont donc réhabilités en France en 2001. Les laboratoires ont alors encore progressé avec la mise au point de gels cohésifs et de parois multicouches anti-perspiration. Les implants mammaires actuellement à notre disposition nous paraissent donc très sûrs avec un taux de coques minimisé. Pourtant d’autres techniques et produits d’augmentation font parler d’eux actuellement. Il s’agit du lipomodelage qui utilise de la graisse autogène et du Macrolane° qui est un acide hyaluronique commercialisé par le laboratoire Q-MED.

Par Docteur Van Der Stegen

Docteur Damien Van Der Stegen Qualifié en Chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice par le Conseil de l’ordre des médecins Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie générale Diplôme d’Etude Spécialisé de Chirurgie maxillo-faciale Diplômé de l’AEU de Microchirurgie expérimentale et clinique chirurgien esthétique Lyon et Saint-Etienne

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